Bombardement de "diversion" :
A
23 h 30 commence le bombardement de diversion. Pour Lord Mountbatten, le concepteur du plan, le succès de toute l'opération dépend en grande partie de la réussite de ce bombardement. En effet, il doit attirer vers le ciel les yeux des observateurs de DCA allemands et permettre à la flottille de passer à leur nez et à leur barbe.
Lors des conférences préparatoires, le "Bomber Command" de la Royal Air Force avait fait clairement comprendre qu'il n'était pas très chaud pour ce travail. Newman, lui-même, avait dit à un de ses proches :
"je te parie tout ce que tu veux que le bombardement de diversion ne marchera pas."
A l'instar de Dönitz, il ne savait pas, lui non plus, à quel point il avait raison !
Le 16 mars 1942, suite à des bombardements qui avaient fait de nombreuses victimes civiles en territoire occupé dans les mois précédents, Winston Churchill avait ordonné à la R.A.F., par humanité, de ne bombarder "que des objectifs militaires clairement identifiés".
Dans le même temps, parce que les pertes d'avions devenaient préoccupantes face à la "flak" allemande, les bombardiers avaient également reçu l'ordre de ne plus descendre en dessous de 2 000 m. d'altitude.
Photo aérienne prise par l'aviation américaine lors d'un bombardement de jour sur le port de St Nazaire. On distingue bien l'entrée sud à droite, et le bassin à flot de Penhoët à gauche.
Or, comme nous l'avons vu, le temps s'était dégradé durant la journée du 27 mars au point que de gros nuages d'orage, très bas, obscurcissaient le ciel au-dessus de Saint-Nazaire.
Mais bien évidemment, on avait maintenu la mission, et pour cause !
Donc, pour respecter leurs ordres, les 62 bombardiers de la R.A.F. tournent pendant une heure dans le ciel de St Nazaire, une durée importante pour un bombardement, et seuls trois d'entre eux réussissent à lâcher un chapelet de bombes, soit une trentaine de projectiles en tout, une misère pour un raid de cette envergure. Les Forges de l'Ouest, sur le port, sont notamment touchées.
Le Capitaine Mecke, commandant de la "flak" (DCA) sur tout le secteur, suit les étranges évolutions des bombardiers sur l'écran du radar, de son PC de St Marc, et trouve cela tellement bizarre qu'il commence à se demander quel tour de cochon les tommies sont en train de lui jouer !
Ceci n'est guère étonnant d'ailleurs : mon grand-père, qui venait de fêter ses 18 ans et qui avait hélas déjà une certaine expérience des bombardements de nuit, se trouvait alors aux abris, engoncé dans un corset de plâtre suite à une mauvaise chute sur le dos, et jugea également "très bizarres" à la fois la durée de l'alerte, et la quantité anormalement faible d'explosions de bombes.
Rien de surprenant, dès lors, à ce que le Capitaine Mecke téléphone aux chefs de ses trois groupes de DCA à Kerlédé, à Villès-Martin et à Saint-Nazaire, et leur demande "d'être très vigilants, particulièrement du côté du fleuve".
On voit donc que le bombardement de diversion fut contre-productif, puisqu'au lieu de détourner la vigilance des Allemands vers le fleuve, il ne fit au contraire que la renforcer.
Seul point positif : la batterie de DCA de Kerlédé tire inconsidérément sur les bombardiers et gaspille ses munitions, de sorte que quand elle reçoit, plus tard dans la nuit, l'ordre d'ouvrir le feu sur la flottille, elle est à court d'obus et ne peut être ravitaillée, par camions, que beaucoup trop tard.
A gauche : Kerlédé : trois blockhaüs pour canons de flak, ceux-là même qui se trouvèrent à court de munitions après avoir fait un peu trop de zèle contre le raid aérien de diversion. Ils sont aujourd'hui situés dans un square et recouverts de terre et de gazon. Seule la butte du milieu laisse encore voir une façade de bunker, les autres sont totalement ensevelies, ce qui coûtait sans doute moins cher que de les démolir.
A droite : Cette façade tarde à disparaître, malgré l'avis de démolition placardé dessus. Kerlédé est aujourd'hui un quartier HLM. (photos draleuq)
Les aviateurs qui participent à ce raid de diversion n'ont bien sûr aucune connaissance du commando qui se prépare. Lorsqu'ils l'apprendront par la suite, certains d'entre eux diront que s'ils avaient su ce qui se tramait, ils n'auraient pas hésité une seconde à bombarder la ville en piqué au mépris de leur sécurité.
Mais pour l'heure, ils n'en savent rien, et à
0 h 30, la visibilité étant de plus en plus mauvaise, le chef d'escadrille décide de jeter l'éponge : les bombardiers rentrent à leur base.
Après la guerre, le lucide capitaine Mecke dira que si le bombardement s'était poursuivi, les commandos auraient probablement atteint tous leurs objectifs sans encombre, même les secondaires...
Le "comité d'accueil" :
Profitons de ce bombardement de diversion raté pour faire une petite pause dans la chronologie de l'opération et pour décrire les forces allemandes qui se préparent à accueillir les "raiders".
Saint-Nazaire est le siège d'une base sous-marine qui n'est pas encore terminée, mais dont 9 alvéoles sont déjà opérationnelles. Ceci additionné à l'importance de la cale Joubert fait de ce port une clé de voûte du Mur de l'Atlantique, et en tant que tel, un des endroits les mieux défendus des côtes européennes.
Les Britanniques se jettent dans la gueule du loup, ils le savent.
Dispositif allemand de flak et d'artillerie navale autour de St Nazaire.
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La flak, tout d'abord, terme allemand désignant la DCA, c'est-à-dire les canons anti-aériens semi-automatiques tirant des obus de petit et moyen calibre à une vitesse dépassant largement les 100 coups à la minute. Mais il faut souligner que même si les canons de flak sont destinés prioritairement à abattre des avions, ils sont potentiellement tout aussi efficaces sur des cibles flottantes. La flak autour de St Nazaire est intitulée "22ème brigade de flak navale", et se trouve sous le commandement du capitaine Karl-Conrad Mecke, dont nous avons déjà parlé, et qui a son PC à Saint-Marc.
La 22ème brigade est divisée en trois bataillons :
- à Villès-Martin se trouve le 809è bataillon, sous les ordres du capitaine Lothar Burhenne, qui sera le premier à repérer la flottille anglaise, comme nous le verrons plus tard.
- à Kerlédé se trouve le 705è bataillon, sous les ordres du capitaine Koch. Cette batterie, comme nous l'avons vu, tirera avec un peu trop de zèle sur les avions du raid de diversion et se trouvera à court de munitions au moment où la flottille britannique passera devant elle.
- à Saint-Nazaire même, enfin, se trouve le 703ème bataillon, sous les ordres du capitaine Thiessen. La plupart des pièces du port se trouvent dans des blockhaüs, ou dans des tourelles fortifiées montées sur les toits des usines et des entrepôts.
La flak totalise 43 pièces de 20, 37 et 40 mm, 4 projecteurs géants de 150 cm, ainsi qu'un projecteur de 60 cm pour chacun des canons.
A gauche : Canon flak 30 de 20 mm, 120 coups/mn.
A droite : Canon flakvierling, quadruple flak 38 de 20 mm, 800 coups/mn.
(Musée des Blindés de Saumur, photos draleuq)
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L'artillerie navale, ensuite, intitulée "280 ème bataillon d'artillerie navale", est sous les ordres du Capitaine Edo Dieckmann, dont le PC se trouve à Chemoulin. Elle comprend :
- 28 canons de 75 mm, 150 mm et 170 mm, répartis sur les batteries de la Pointe et du Fort de l'Eve, et celles de la Pointe et du Fort de Chemoulin.
- Une batterie de canons de 240 mm sur rails stationnée à La Baule, à 15 km de Saint-Nazaire (donc largement à portée, elle aussi)
- 4 canons de 75 mm situés au Pointeau, à St Brévin, sur la rive sud de la Loire.
A gauche : La pointe de Chemoulin, où se trouvait une batterie de 75, ainsi que le poste de commandement du Capitaine Edo Dieckmann, chef de l'artillerie navale du secteur. Aujourd'hui encore, sur le site du fort de Chemoulin (XIXème siècle), se trouve le sémaphore, toujours en activité, où l'alerte fut donnée.
A droite : A la pointe de l'Eve, deux des trois blockhaus de l'artillerie navale, plus les vestiges d'un quatrième emplacement de tir entre les deux, entouré d'un talus semi-circulaire d'au moins 2 m. de haut. Une drague passe au même moment dans le chenal qu'elle est en train de nettoyer. La proximité entre le chenal et la rive nord avec ses batteries de canon (parfois pas plus de 100 m.) montre bien pourquoi les Anglais ne pouvaient pas passer par celui-ci. (photos draleuq)
A gauche : Le fort de l'Eve, autre ancien fort militaire de pierre du XIXème construit à flanc de rocher, au bout de la Pointe de l'Eve. Il fut bien entendu investi par les Allemands.
A droite : A l'arrière de la Pointe de l'Eve, une partie de l'important réseau de blockhaus comprenant sans doute un poste de commandement et des postes d'observation, de même que des pièces de vie pour les artilleurs. Aujourd'hui, une partie est utilisée par la voirie municipale, l'autre partie est abandonnée à la végétation.
(photos draleuq)
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Le commandement du port est assumé par le Capitaine Kellermann, qui est en permission la nuit du commando et ne rentrera que le lendemain. A sa disposition, des gardes pourvus d'armes légères et de mitrailleuses, mais assez peu aguerris, ainsi que les travailleurs de l'organisation para-militaire Todt qui participent à la construction des dernières alvéoles de la base sous-marine, et qui sont tous capables de tenir un fusil, même s'ils ne sont pas non plus aguerris.
A sa disposition également, les navires de guerre stationnés au port de St Nazaire :
- Dans le bassin de St Nazaire se trouvent 5 patrouilleurs de défense du port, 2 remorqueurs (le "Pornic" et le "Champion"), 5 dragueurs de mines de la 16ème escadrille.
- Dans le bassin de Penhoët se trouvent 5 autres dragueurs de mines de la 42ème escadrille.
- Dans la forme-écluse Joubert, en cale sèche, se trouvent deux pétroliers ravitailleurs (le "Passat" et le "Scheldstadt")
- Ancré dans l'estuaire et juste dans la trajectoire prévue par les Anglais, se trouve le "Sperrbrecher 137", un navire très robuste destiné à déblayer les mines, mais surtout puissamment armé, notamment d'un redoutable canon de 88 mm.
La majorité des bateaux à quai au port de St Nazaire ont au moins une partie de leur équipage à bord. Nous verrons notamment que des tireurs situés sur les pétroliers ravitailleurs harcèleront les commandos à terre, de même que les équipages des dragueurs de mines improviseront une contre-attaque sur le flanc des raiders.
En revanche, lors de l'approche de la flottille anglaise, nous verrons aussi que le PC du port se montrera assez incrédule envers les avertissements des observateurs côtiers de la flak, et hésitera longtemps avant de donner l'ordre d'ouvrir le feu, ce qui fera gagner du temps aux Anglais.
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Les sous-marins de la 7ème flottille, sous le commandement du Lieutenant Sohler. Il y en a 9 à quai sous les alvéoles de la base sous-marine la nuit du raid, mais leurs équipages sont squelettiques.
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L'infanterie, enfin : le 679 ème régiment d'infanterie, stationné à La Baule, n'est pas bien entendu en état d'alerte, mais peut se mobiliser en quelques heures.
Au total, on estime que 2 000 Allemands sont presque immédiatement en état de se battre, et qu'ils peuvent amener jusqu'à 5 000 hommes supplémentaires sur le théâtre des opérations dans les heures qui suivront l'alerte.
Face à cela, les britanniques ne sont que 611, dont seulement 257 hommes doivent être débarqués.
Dans ces conditions, il est bien entendu vital pour les Anglais de retarder l'alerte le plus possible, d'agir avec rapidité, car plus le temps passe, plus les mâchoires du piège mortel se refermeront sur eux, avec l'arrivée de troupes allemandes de plus en plus nombreuses... et de plus en plus expérimentées.
Gagner du temps :
Mais reprenons donc le cours de la progression de nos intrépides Britanniques.
A
0 h 30, heure de la fin du raid aérien de diversion, ils passent juste à côté de la silhouette fantomatique de l'épave du Lancastria, paquebot Anglais coulé le 17 juin 1940 dans des conditions tragiques, durant la grande débâcle, et qui avait entraîné 4 500 soldats Britanniques dans la mort.
Nul doute que cette vue ne fait que renforcer la détermination des raiders.
A
0 h 45, ils glissent à portée de vue de la batterie de la Pointe St Gildas, mais ne sont pas découverts.
Vers
1 h 00, c'est au tour du Lieutenant A.R. Green, pilote de la MGB ouvrant la voie pour le Campbeltown, de donner la mesure de son talent. Dans cette zone, il y a moins d'un pied d'eau sous la quille du vieux destroyer. La vitesse de la flottille a d'ailleurs été réduite à un peu moins de 10 noeuds, car le tirant d'eau du Campbeltown est moins important à cette allure qu'à grande vitesse.
Tout dépend de Green : si le destroyer derrière lui s'échoue, la mission perd son navire bélier, sa principale force de frappe.
A deux reprises, le Campbeltown talonne sur la vase. La deuxième fois, sa vitesse se réduit même de moitié, jusqu'à 5 noeuds, et il vibre de toutes ses tôles. Le capitaine Beattie fait donner toutes les machines pour le dégager. Ouf. C'est passé.
Après guerre, les pilotes du port de St Nazaire, bien placés pour savoir à quel point la Loire peut être redoutable, et après avoir pris connaissance des détails du raid, diront que "le pilotage du Lieutenant Green est sans précédent dans l'histoire du port". Il fut d'ailleurs décoré de la distinguished service cross.
Au même moment, selon plusieurs sources convergentes, une deuxième vague de bombardiers anglais passe au dessus de St Nazaire. Ils sont beaucoup moins nombreux (une source dit que certains d'entre eux se seraient trompés de cap à cause du mauvais temps) et ne lâchent plus aucune bombe. Ils sont juste sensés attirer les projecteurs vers le ciel.
Mais à Saint-Marc, le capitaine Mecke est de plus en plus suspicieux. Nous avons déjà vu qu'à minuit, il avait téléphoné à ses batteries pour leur demander de surveiller le fleuve.
A
1 h 00, il ordonne à ses batteries de cesser le feu (c'est déjà trop tard pour la batterie de Kerlédé, à sec), d'éteindre les projecteurs, et d'être vigilants face à un éventuel parachutage, ou à une attaque par le fleuve !
A une heure non précisée, mais située
entre 1 h 00 et 1 h 15, le capitaine Lothar Burhenne, commandant de la batterie de flak de Villès-Martin, aperçoit le premier dans ses jumelles une masse sombre qui s'avance sur le fleuve. Aussitôt, il téléphone au PC du port. Voici ce qu'on lui répond :
"Occupez-vous de ce qui vous regarde. Vous feriez mieux de surveiller le ciel que le fleuve !" Il téléphone tout de même à son chef, Mecke, pour le prévenir. Et pendant ce temps-là, les Anglais avancent !
A gauche : Le fort de Villès-Martin, lui aussi ancienne bâtisse militaire de briques du XIXème siècle, fut renforcé par les Allemands, qui lui ajoutèrent des bunkers de béton (à gauche). C'était le site du 809è bataillon de DCA commandé par le Capitaine Lothar Burhenne qui repéra le premier la flottille britannique.
A droite : emplacement de DCA du 705ème bataillon, à Kerlédé. (photos draleuq)
A
1 h 15, peut-être est-ce lié à une vigilance accrûe par le coup de fil de Burhenne, le guetteur du sémaphore de St Marc repère la flottille à son tour, mais se montre beaucoup plus précis : il signale "environ 17 bateaux". Le temps de prévenir Mecke, c'est à
1 h 20 que le PC du port est à nouveau appelé :
- Attendez-vous des bâtiments ?
- Non !
- Alors attention, danger de débarquement !
Cette fois, l'alerte est donnée. A Chemoulin, le capitaine Edo Dieckmann se précipite dans son PC et fait préparer ses pièces d'artillerie navale. Mais les Anglais sont déjà arrivés au niveau de la pointe de Villès et ont dépassé l'endroit où ils auraient été la cible facile des tirs de gros calibre.
Entre temps, les commandos ont gagné leurs postes de combat. Ils sont allongés sur le pont des navires, en silence, derrière les tôles de blindage sensées les protéger. Ils retiennent leur souffle et savent que chaque seconde gagnée est bonne à prendre.
A
1 h 22, tous les projecteurs s'allument. La colonne de bateaux est illuminée, particulièrement le Campbeltown. Quelques rafales sporadiques claquent, hésitantes. Mais sa silhouette et son pavillon allemands retiennent encore les défenses du port, qui toutefois émettent des signaux lumineux en provenance de deux postes, dont un à bord du Sperrbrecher 137, ancré juste sur le trajet du raid. Ils demandent à la flottille de s'arrêter immédiatement.
C'est au tour du maître timonier Pike, à bord de la MGB, d'entrer en scène. Il sera décoré de la distinguished service medal. C'est un spécialiste des signaux, et il est en possession d'un livre de transmissions saisi sur un torpilleur allemand lors d’un raid en Norvège.
"Urgent... Deux bâtiments avariés au cours d'un engagement demandent à entrer dans le port conformément aux ordres reçus... J'ai encore quelque chose à vous dire..."
Le PC du port se laisse bluffer : il appelle Mecke pour lui dire que ce sont bien des bâtiments allemands et qu'il ne faut pas tirer.
Mais le Sperrbrecher transmet toujours. Pike répond sans se démonter :
"Avons blessés à bord... Demandons ambulances..."
Les batteries ouvrent à nouveau un feu hésitant, mais rejoint progressivement par les obus lourds de l'artillerie navale en provenance de la pointe de l'Eve et de Chemoulin. Sur le Campbeltown, on hisse le pavillon international des navires pris sous le feu ami.
"Il y a méprise, vous tirez sur navires amis..." transmet Pike de la canonnière.
Il est
1 h 27, les Anglais viennent de gagner 5 nouvelles et précieuses minutes, bien plus qu'ils ne l'espéraient, et ils ne sont plus qu'à 1 500 mètres de l'objectif. Mais le bluff ne peut pas durer davantage : après tout, des navires allemands se fussent arrêtés au premier coup de semonce.
Du port, Mecke et Dieckmann reçoivent l'ordre d'ouvrir le feu de toutes les batteries disponibles.
Ryder ordonne à tous les navires de riposter. Sur le Campbeltown, Beattie sonne la cloche, fait descendre le pavillon allemand, hisser le "white ensign", et fait accélérer son navire à sa vitesse maximale, 20 noeuds. Il est aussitôt imité par les autres bateaux de la flottille.
Il est
1 h 28. L'heure de l'ouragan de feu.
Le "white ensign", célèbre pavillon de la Royal Navy, utilisé depuis le XVIème siècle.