Le lion & le rat (Le Tref & l'Aucube)

On a souvent besoin d'un plus petit que soi
Non mais
quel con !
Somme toute, l'ignorance décroche atrocement la religion. C'est pourquoi la sagesse se distingue, immobile depuis le néant des sens
Saint Tobustin ::
Le lion & le rat (Le Tref & l'Aucube)

28 Mars 2007 ::

« L'attentat du Petit-Clamart »

:: Histoire contemporaine, 1962

La fin de la guerre d'Algérie

Le 18 mars 1962 sont signés les accords d'Evian, qui mettent fin par un cessez-le-feu immédiat à 8 ans de guerre en Algérie, ayant fait plusieurs centaines de milliers de morts ; mais cet accord signé entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la république algérienne n'est pas du goût de tous, bien qu'approuvé ensuite par le peuple, par le biais d'un référendum. Du côté algérien, certains militants du FLN (Front de Libération Nationale) continuent pendant quelques temps à assassiner des militaires français, tandis que du côté français, l'OAS (Organisation Armée Secrète) s'oppose catégoriquement à ce traité, et, souhaitant conserver l'Algérie sous l'égide de la France, commet de très nombreux attentats[1].

L'OAS, outre son organisation très structurée et ses nombreux membres hauts placés dans l'administration militaire et civile française, a également ramassé au passage un certain nombre d'égarés, de "simples truands" sans conviction politique, qui profitent de l'instabilité pour commettre leurs méfaits. Le gouvernement français resserre l'étau et applique une sévère répression du banditisme.

De Gaulle, cible de l'OAS

Le général De Gaulle, considéré comme traître par l'OAS depuis les accords d'Evian, accusé d'avoir « bradé » l'Algérie, devient la cible de plusieurs attentats. L'un d'eux en particulier a lieu le 8 septembre 1961 à Pont-sur-Seine (département de l'Aube) : dirigé notamment par deux hommes du nom de Henri Manoury et Martial de Villemandy, cet attentat se solde par une explosion manquée de peu. Le général De Gaulle, descendant de la DS pour constater les dégâts, se contente de déclarer avec flegme : « Ce n'est pas un attentat. C'est tout juste une mauvaise plaisanterie ». Et pourtant, la déflagration n'est pas passée loin !

Le mercredi 22 août 1962 à 19h45, après un conseil des ministres à l'Elysée où il fut question entre autres choses de sécurité du territoire ou de coopération avec l'Algérie, deux voitures accompagnées de motards quittent le palais présidentiel en direction de Villacoublay, où le général De Gaulle doit prendre un avion qui le ramènera à sa résidence de Colombey-les-Deux-Eglises. Dans la première voiture se trouvent le général et sa femme Yvonne, assis à l'arrière, ainsi que le colonel Alain de Boissieu, gendre du couple présidentiel, et le gendarme Francis Marroux, le fidèle chauffeur. Dans la seconde voiture se trouvent un médecin militaire et des policiers chargés de la sécurité du chef de l'état : tous tremblent lors des déplacements du général de Gaulle, celui-ci refusant catégoriquement les dispositifs trop lourds, les hélicoptères, les gardes trop rapprochées...

Dès la sortie de l'Elysée, le colonel Boissieu choisit d'emprunter l'itinéraire passant par le rond-point du Petit-Clamart, plusieurs itinéraires étant prévus par sécurité lors des déplacements : nul n'a remarqué l'homme qui se rue dans une cabine téléphonique au passage du convoi. Le trajet se passe sans accroc, Francis Marroux respecte les feux, les limitations de vitesse : le général De Gaulle s'en agace.

Au rond-point du Petit-Clamart, six véhicules ont pris positions et attendent... Enfin, à 20h20, les voitures et les motards arrivent : c'est un véritable déluge de feu qui s'abat sur eux, de tous les côtés ! Des armes automatiques crépitent à droite et à gauche, des vitres explosent, et l'instinct premier de Marroux est d'écraser l'accélérateur, suivi par la seconde voiture. Le colonel de Boissieu hurle vers ses beaux-parents « Baissez vous ! ». Yvonne de Gaulle se baisse légèrement, mais le général rétorque, sans bouger : « Mais pourquoi les policiers ne tirent-ils pas ? ». De Boissieu répond à son beau-père : « Ils prennent des balles pour nous ! ». Deux pneus de la DS ont éclaté, mais Francis Marroux parvient à conserver le contrôle du véhicule[2]. Le cortège passe finalement, et quelques minutes plus tard, il est à Villacoublay, sain et sauf...

Le général De Gaulle descend de la voiture, ôte machinalement quelques morceaux de verre qui jonchent ses vêtements, et déclare : « Cette fois, c'était tangent. Ces gens-là tirent comme des cochons ». Tous les passagers du convoi sont indemnes : l'un des motards retrouve deux balles dans son casque, mais il est sauf. Déjà, des gendarmes mobiles ont multiplié les mesures de sécurité autour du général et de son entourage : l'attentat est un échec.

Les suites de l'attentat

Près du lieu de l'embuscade, la police ramasse plus de cent douilles de divers calibres. Sur la DS présidentielle, un impact de balle est resté à quelques centimètres des visages de Charles et Yvonne De Gaulle : « Cela aurait fait une belle fin », déclare-t-il en observant le trou. Un incroyable concours de circonstances fait que personne n'est touché aux abords même du lieu de l'attentat, malgré les nombreuses balles ayant pénétré dans les magasins, les bistrots, les véhicules...


A gauche : l'arrière de la DS, où l'on distingue quelques impacts et un pneu crevé
A droite : le lieutenant-colonel Bastien-Thiry, cerveau de l'opération

C'est le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry qui a tout organisé : cet officier de l'armée de l'air issu de l'école polytechnique, était pourtant promis à un brillant avenir. Mais, fervent défenseur de l'Algérie française, il est également membre de l'OAS, et a préparé son plan de façon extrêmement minutieuse : il a été aidé par une douzaine d'hommes, tous ayant une raison qu'ils jugeaient valable pour tuer le président de la république. Un mois après l'attentat manqué, il est arrêté. Son procès se déroule du 28 janvier au 4 mars de l'année suivante, devant une cour martiale : il est condamné à mort, de même que ses complices. De Gaulle accorde la grâce présidentielle aux sous-fifres, mais pas à Bastien-Thiry, estimant que ce dernier n'avait non seulement pris aucun risque, mais avait en plus ordonné de tirer sur une voiture dans laquelle se trouvait une femme.

Le 11 mars 1963, à 6h39, le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est fusillé au Fort d'Ivry par un peloton d'exécution : il fut le dernier fusillé de l'Histoire de France jusqu'à ce jour. Le général De Gaulle, profitant de l'émotion suscitée par la tentative manquée, fera peu de temps après passer l'élection du président de la République au suffrage universel.

_________________________________
1. Dans ses « Mémoires », Charles De Gaulle estime à environ 12000 le nombre de victimes civiles de l'OAS, bien que ce chiffre soit probablement à moduler.

2. Outre le grand sang-froid dont a pu faire preuve Francis Maroux, on estime généralement que les qualités de la DS ne furent pas étrangères à la survie du convoi présidentiel lors de l'attentat : avec deux pneus crevés, en pleine accélération, et sur une mauvaise route humide et glissante, Marroux a en effet pu conserver le contrôle du véhicule.

finipe, 00h28 :: :: :: [32 déclarations infondées]

:: COMMENTAIRES

 JQ, le 30/03/2007 à 14h50

Quelques détails complémentaires (Source : "DE GAULLE", de Max Gallo) :

- La DS21 était immatriculée 5249 HU 75

- De Boissieu, qui était à la droite du chauffeur aurait d'abord crié "tout droit, au milieu, Marroux, vous foncez !"

- Un motard a été blessé.

- Pour l'anecdote, avant de monter dans l'avion, Madame De Gaulle aurait déclaré : "n'oubliez pas les poulets, j'espère qu'ils n'ont rien !". Elle parlait des poulets prévus pour le déjeuner du lendemain, qui étaient dans le coffre, et non des policiers de l'escorte !

 draleuq , le 01/04/2007 à 02h25

mouah ah ah, très très bon le coup des poulets !

 finipe , le 01/04/2007 à 09h48

Héhé oui, c'est pas mal en effet :)

 tarte en pion, le 26/02/2008 à 16h55

Il serait convenable de présenter une photo de Bastien-Thiry autre que celle de l'administration pénitenciaire d'exception...

 finipe , le 26/02/2008 à 18h40

J'ai essayé d'être le plus neutre possible dans mes propos concernant Bastien-Thiry : j'avais le choix entre plusieurs photos et celle-ci m'a semblé la moins "antipathique" sur le moment.

 Henri Manoury, le 16/05/2009 à 08h51

Le Lt-Colonel J-M Bastien-Thiry n'a jamais appartenu à l'OAS. C'est une structure civile, le Comité des Douze, issue du Comité de Vincennes, qui a été contactée par le Bastien-Thiry.
Par contre, pour le 2ème attentat (Petit Clamart) Le Lt-Colonel Bastien-Thiry a reçu le renfort d'une structure véritablement OAS.

 Marcel martin, le 22/05/2009 à 11h02

J'ai eu 14 ans en cette année 1962. J'ai depuis toujours conservé une grande émotion et un un énorme attachement au Lt-colonel Bastien Thiry. J'ai lu son livre à plusieurs reprises, grâce à des prêts, mais n'ai jamais pu me le procurer.
Ce type d'évènement, la "lecture" que l'on peut en avoir marque une vie entière.

 Marcoroz , le 22/05/2009 à 19h11

Moi, j'étais encore au berceau, ou presque.

Mais aujourd'hui je commence à regretter sérieusement que cet attentat n'ait pas réussi.

 draleuq , le 23/05/2009 à 20h16

Ah oui ? Explique-nous donc pourquoi Marcoroz, ça m'intéresse...
En quoi cela aurait-il rendu le monde meilleur ?

 finipe , le 23/05/2009 à 22h21

J'avoue que moi non plus je ne vois pas bien quelle amélioration cela aurait apporté au monde.

 Marcel martin, le 24/05/2009 à 10h33

Chassez tout lien politique, ne retenez que l'individu.
Tout est question de sensibilité et d'information.
A 14 ans j'avais reçus tous les messages de toutes orientations et obédiences.
Entre, un monsieur qui a passé sa vie à trahir et embrouiller (avec la descendance politique qu'on lui connaît), et un officier d'active et de terrain qui a vu, vécu et de plus assumé ses actes en une période qui échappait aux politiques (encore eux!), il n'y a pas photo!
Je ne suis pas militaire, je n'ai pas même fait mon service militaire.
Je ne suis "affilié" à aucun parti politique.
J'utilise mon nom et mon prénom et non un pseudonyme.

 finipe , le 24/05/2009 à 13h34

Ces assertions me paraissent bien péremptoires : pouvez-vous donner des exemples précis, des sources ? Car pour ma part, je pourrais en donner autant qui vont à contresens de ce que vous semblez croire à propos de De Gaulle. Pour commencer, concernant le passé militaire de chacun — et sans mettre en doute le mérite militaire de Bastien Thiry —, il me paraît extrêmement injuste d'insinuer que De Gaulle a démérité, ne serait-ce qu'en 14-18, et en 1940 (lisez par exemple "Comme des lions" de Dominique Lormier).

Finalement, je pressens que ce qui fait de lui, à votre sens, un personnage infréquentable, c'est essentiellement sa politique concernant l'Algérie. J'ai parcouru de nombreux sites internet à ce propos, et ai été très surpris de la véhémence qui demeure encore aujourd'hui par rapport à l'Algérie française. J'imagine qu'étant moi-même trop jeune (j'ai 33 ans) pour avoir ressenti ces événements de près, et surtout ayant grandi dans une famille farouchement gaulliste, je ne peux pas saisir le caractère profondément affectif de la relation de certains avec l'Algérie.

Je sais, pour avoir lu certains de ses écrits, que De Gaulle n'était pas non plus un ange (une période quelque peu antisémite par exemple), mais de là à en faire "un monsieur qui a passé sa vie à trahir et embrouiller", et compte tenu du poids de l'Histoire, il y a loin !

 Marcoroz , le 24/05/2009 à 17h34

Justement, à propos de son antisémitisme: c'est surtout au tournant politique de la France vis-à-vis d'Israël que je pense, et à son discours sur le "peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur". Pour Shmuel Trigano, c'est là "un désaveu puissant - le premier - de la recomposition juive au sortir de la Shoa". Un formidable coup de pied dans le processus de réintégration des Juifs dans la société française.

C'est aussi avec De Gaulle que la politique extérieure de la France devient officiellement hostile à Israël, avec toutes les conséquences négatives que cela va entraîner pour l'image d'Israël et des Juifs. On n'en voit que trop bien les prolongement aujourd'hui.

De Gaulle, c'est aussi le bétonnage du paysage français et le remembrement, une catastrophe écologique majeure au niveau national dont les effets continuent encore aujourd'hui à s'exercer sur le territoire.

 Marcel martin, le 25/05/2009 à 10h06

Bonjour Messieurs,
On se prend à ce jeu!
Finipe, ce que vous faite avec les différents sujets du Tref & de l'Aucube est remarquable, intéressant, donc respectable.
Concernant De Gaulle, désolé, depuis le dernier conflit mondial (Leclerc) et les conflits suivants, français, colonies, protectorats et départements, il est évident que ce monsieur n'a pas été brillant.
Il a tiré son image de marque de sa résistance depuis Londres.
Ensuite il a bénéficié de l'après guerre et du "vide" français.
Quant à son antisémitisme il est patent, les populations africaines du Maghreb ou de l'Afrique dite noire n'ont pas été épargnées dans certains de ses discours, les pieds noirs non plus ( je ne suis pas pied noir!).
Quant aux français, des veaux!
J'ai fait un peu fort, il n'a passé qu'une partie de sa vie "à se prendre les pieds dans le tapis".
Je ne crois pas que De Gaulle soit un personnage brillant.
Vive le Québec libre sonne comme je vous ai compris.
Des mots, avec les gestes, jetés sans réflexion ni
souci du lendemain.
Désolé, je n'aime pas De Gaulle, je suis agacé par tous les politiques qui se réclament de lui.
Je n'aime pas De Gaulle depuis bientôt un demi siècle.
Marcel Martin

 Marcoroz , le 25/05/2009 à 15h22

Selon Dominique Lorentz, la véritable raison de son "Vive le Québec libre!" serait la suivante:

De Gaulle, petit coq vaniteux, voulait jouer son rôle dans la résolution du conflit israélo-arabe de 1967, mais les Américains et les Russes ont négocié la fin du conflit tranquillement entre eux, sans l'inviter.

Furieux, il est allé au Québec faire son cirque pour faire la nique aux Américains, de même qu'il est allé en Pologne faire un discours invitant les Polonais à prendre du large vis-à-vis du grand-frère soviétique (il s'est fait envoyer paître par Gomulka).

 Marcoroz , le 25/05/2009 à 15h23

Ma référence: Affaires atomiques, de D. Lorentz, éd. Les Arènes (2003)

 Marcoroz , le 25/05/2009 à 15h28

Oups! Erreur: pas 2003 mais 2001.

 draleuq , le 25/05/2009 à 19h44

Marcoroz, ta prose me hérisse les cheveux sur la tête.
Tenir le président de la république pour seul responsable de la politique d'urbanisme de l'époque (que tu appelles bétonnage) ou de la politique agricole (le remembrement), c'est vraiment du grand n'importe quoi !

Tu crois que de Gaulle décidait tout tout seul ? Pas même Napoléon ou Jules César ne le faisaient.

Facile de taper sur le bétonnage, sur les barres d'immeubles qu'on fait péter à grands coups de TNT aujourd'hui... Tu oublies un peu de dire que par rapport aux taudis où les gens vivaient avant guerre, ces HLM étaient révolutionnaires. Moi qui habite dans une région bombardée, je peux te dire que les gens ne voulaient même plus quitter leurs pré-fabriqués fournis par les américains, tellement ils s'en trouvaient bien. Et ben les HLM, à côté, c'était encore plus luxueux. Destinés aux classes moyennes, et c'était bien ceux-là qui y habitaient, à l'époque. Avaient-ils les éléments en main pour savoir quelle serait l'évolution de la société, et combien ça deviendrait des ghettos ? Pas vraiment. Et de toute façon, il fallait loger tout le monde, c'était l'urgence.

Le remembrement, pourquoi ? Parce qu'il fallait gagner du terrain, de la productivité. Pourquoi ? Parce qu'il fallait faire bouffer tout le monde, libérer progressivement le peuple de la perfusion du plan Marshall. Avaient-ils les éléments en main pour savoir que ce serait une catastrophe écologique ? Pas vraiment. Et de toute façon, il fallait que tout le monde bouffe !

La raison pour laquelle tu n'es pas crédible, et sur de Gaulle comme sur le reste (j'ai visité ton blog... wouf. J'ai évité de commenter pour ne pas me faire tomber dessus à bras raccourcis par une bande d'enragés à la pensée unique, comme mon pauvre frère la seule fois où il a osé... Tu as remarqué, il n'a pas recommencé cette erreur depuis :), c'est que tu n'es absolument jamais dans le compromis. Tu ne tolères que le blanc ou le noir, rien n'est jamais gris.
Regarde Marcel, lui il dit volontiers qu'il n'aime pas de Gaulle "et puis c'est tout", le critique sévèrement, mais lui reconnaît quand même quelques vertus. Tes jugements à l'emporte-pièce ont beau être bien écrits, ils sont caricaturaux.
Prends ton cheval de bataille, Israël. Sur tous les articles que j'ai lus de toi concernant ce sujet (j'avoue ne pas les avoir tous faits, pas que ça à foutre non plus), tu étais littéralement dans l'apologie.
Ces pauvres israëliens qu'ont jamais rien fait de mal, qui font rien qu'à se défendre contre une bande d'enragés de terroristes extrêmistes qui tuent aveuglément des civils innocents.
Ces sales Palestiniens qui se prétendent une nation, et qui sont rien qu'un ramassis d'assistés, de terroristes, de bandits, de voleurs, de menteurs, et j'en passe et des meilleures !
Bon sang, mais comprends que ton discours n'en aurait que plus de poids s'il était ne serait-ce qu'un petit peu nuancé !
C'est comme pour ton écologisme forcené, tu fais tes courses dans un super marché bio, bravo, félicitations, non mais c'est sincère ! Mais penses-tu au pauvre péquin qui n'a pas d'autre choix, pour faire bouffer ses gosses, que d'acheter des produits truffés de cette huile de palme que tu abhorres tant ? (tout en disant cela, je ne nie absolument pas la calamité écologique qu'est ladite huile de palme... Mais je dis juste que "boycotter... facile à dire !")

 Marcoroz , le 25/05/2009 à 22h14

Draleuq,

Tout d'abord, qui est ton 'pauvre" frère qui a posté sur mon blog ? Si c'est Finipe, je suppose que tu fais allusion à l'article sur "Le Point": les autres internautes ont exprimé un avis contraire au sien mais cela ne fait pas d'eux des "enragés" et surtout, ils ne lui sont absolument pas "tombés dessus". Auquel cas je l'aurais défendu ;-) Je viens de le vérifier encore une fois. Par ailleurs, ce n'était pas la première fois que Finipe intervenait, ni la dernière. Et si ce n'est pas Finipe, qui est-ce donc ? Et si quelqu'un lui est "tombé dessus", je te prie de me dire qui et quand.

Pour le reste, il ne faut pas prendre tout ce que je dis au premier degré. Que ce soit ici ou sur mon blog. Je défends mes idées avec conviction mais il y a parfois une petite part de provocation !

C'est le cas concernant De Gaulle.

Concernant Israël: j'en ai par-dessus la tête des discours nuancés qui sont toujours trop nuancés au point qu'ils en deviennent mensongers.

Mon discours aurait plus de poids s'il était plus nuancé ? Ils ne manquent pas, ceux qui tentent de défendre Israël avec un discours bien plus nuancé. Tu as vu le résultat ?

Et les ennemis d'Israël, ils ont un discours plus nuancé peut-être ? Et pourtant, quel succès planétaire ils ont !

Mahmoud Abbas, le "modéré" qui a soutenu une thèse niant la Shoah et qui crie au "génocide" dès que les Israéliens neutralisent les auteurs d'un attentat meurtrier ?

La pensée unique, elle est surtout dans cet espèce de consensus général selon lequel la Judée-Samarie serait un "territoire occupé" appartenant aux Arabes, la droite israélienne serait caca-boudin, il faut "faire la paix", "tendre la main", etc. sans compter un tas de mensonges. Aujourd'hui, la majorité des Européens croient qu'Israël est le pays qui cause le plus de problèmes et qui menace le plus la "paix". C'est délirant, comment en est-on arrivé là? Peut-être en partie parce que les discours pas nuancés du tout de ceux qui diabolisent Israël, justement, ont plus de poids que les discours nuancés de ceux qui passent leur temps à s'excuser de demander le droit pour les Juifs de continuer à avoir le droit d'être souverains sur 22000 km2.

Si c'est de l'apologie, que je fais, eh bien c'est pour compenser toutes ces calomnies et tous ces mensonges.

Les Israéliens ne "font rien qu'à se défendre contre une bande d'enragés de terroristes extrêmistes qui tuent aveuglément des civils innocents" ? Mais c'est l'exacte réalité, mon vieux !

Enfin, si des gens n'ont pas les moyens d'acheter bio et sans huile de palme, est-ce que je les critique ? Et parce que d'autres peut-être difficilement faire ce que je fais, je devrais, moi, baisser les bras ? Si tous ceux qui ont les moyens de boycotter l'huile de palme la boycottaient, ça serait déjà pas mal. Cela ferait une différence.

 Marcoroz , le 25/05/2009 à 23h02

J'ai les moyens d'être un consommateur qui fait des choix éthiques ? Alors ma responsabilité en la matière est d'autant plus grande. Et un grand nombre de gens en auraient aussi les moyens mais n'ont pas la conscience suffisamment éveillée. Quant aux autres, en quoi mon comportement de consommateur éthique et responsable peut-il leur nuire ?

 finipe , le 26/05/2009 à 01h15

Ha ha ha ! Je me disais aussi que ça pèterait forcément entre ces deux-là :)

(Oui, c'est moi le frangin en question).

Bon sinon, je vous invite à continuer cette (intéressante) discussion sur Israël dans les sujets qui vont bien (par exemple celui-ci : [http]) car pour ma part c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup, et suscite chez moi de nombreuses interrogations/interpellations, parfois contradictoires. Bien que l'expression puisse paraître cynique, ça "m'intrigue".

Pour le reste, je ne peux pas ajouter grand chose de plus aux propos de Marcel : vous détestez De Gaulle, c'est viscéral, et vous l'avouez bien volontiers. On ne peut pas grand chose contre ça !

 Marcoroz , le 26/05/2009 à 11h10

Mais Finipe, pourquoi ton frère écrit-il qu'on t'est tombé dessus sur mon blog ? C'est n'importe quoi !

 Marcel martin, le 27/05/2009 à 19h27

Dérapages !!!
La discussion s’envenime, heureusement (malheureusement) que nous ne sommes pas tous ensemble faces à faces.
Difficile de s’entretenir sur des sujets que l’on a à cœur.
Difficile de nuancer lorsque l’on veut expliquer ce que l’on ressent.
Nuancer c’est commencer à trahir ses propres pensées, ses propres idées.
Toutefois j’essaie souvent, trop souvent, de nuancer, oh pas par désir de plaire, mais parce que je n’ai pas la science infuse, j’ignore encore beaucoup trop de choses (à 61 ans), donc j’essaie d’être humble car je m’adresse à vous qui en savez peut-être beaucoup plus que moi et qui êtes mieux informés, de par vos passés ou professions.
Je suis en accord avec ce que Marcoroz écrit, normal, je suis un peu écorché vif pour tout ce qui concerne Israël.
Je suis allé sur son blog, ce qu’il fait, lui aussi, est bon, je découvre que l’on peut progressivement porter la contradiction face à la désinformation.
Toutefois :
J’ai travaillé avec des palestiniens en Jordanie, ils sont très nombreux dans ce pays, cultivés, adorant les français, ils ont tout fait pour que je me sente bien à leurs cotés.
J’ai travaillé dans beaucoup de pays arabes ainsi que dans tous les pays du Maghreb.
J’ai séjourné en Lybie pour raison professionnelle, présent lors du 37ème anniversaire de l’arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi. Le soir et une partie de la nuit, j’étais dans Tripoli avec un collègue français et des collègues lybiens, invités et salués par tous. Apparemment les lybiens souhaiteraient beaucoup que les français soient plus présent chez eux.
Alors, voila, je suis un peu perdu, parfois je ne sais que penser.
Tout cela ne remet jamais en cause mon attachement à la protection d’Israël. Je ne suis même pas juif ! plutôt athée.
Et encore :
Aujourd’hui, et d’ailleurs depuis que nous avons ces pratiques, la repentance et l’auto-flagellation me désespèrent.
Comment peut-on être respectés lorsque l’on ment pour plaire ou faire du business. Les peuples auprès desquels nous avons ces pratiques ne sont pas dupes, d’ailleurs, localement, la majorité de ceux qui ont connu les périodes de conflits, ou leurs enfants, connaissent les actes des uns et des autres, nos actes et les actes des leurs.
Que fait-on des pays francophones où les populations ; d’un certain age, c’est vrai ; sont fières et heureuses de maîtriser notre langue et de la pratiquer parfois mieux que nous.
Par contre face à une désinformation locale, appuyée par les envolées de nos politiques de tous bords (tiens toujours eux) la vérité disparaît, les mensonges feront l’histoire.
Enfin :
Je n’ai pas bien compris les échanges au sujet du frère de Finipe, dans la mesure ou il ne semble pas participer pas à cette discussion, pourquoi le mettre en cause.
Vous voyez, je vous le disais, ici il semblerait je vous ménage tous deux ! (Finipe & Marcoroz)
Il est vrai que je fais partie de ces individus qui pense que la droite et la gauche n’ont été inventées que pour faire vivre les gens qui sont censés nous représenter et nous attirer vers les urnes, boutade ? Toujours est-il que comme on dit : la fonction crée l’organe !
Concernant De Gaulle, le revoilà ! Comment un garçon de cette époque, 1962, à 14 ans, a-t-il pu en arriver à cette analyse et à ses conséquences, seul, sans culture familiale orientée, mon père était plutôt socialiste !
Si vous avez la réponse ? Sachant qu’à l’époque nous étions ignorants et désintéressés de tout ce qui touchait, de près comme de loin, la politique, heureux gamins, heureuse époque !
Par contre Finipe, je n’aime pas De Gaulle, d’accord, mais ce n’est pas de la haine et ce n’est pas viscéral, je regrette simplement qu’on oublie ou qu’on occulte les aspects moins honorables du personnage et qu’il soit une référence incontournable pour tous nos politiques, ou qu’ils nous le présentent comme tel.
Autre question, pourquoi des pseudonymes ? Vous voyez j’ai aussi encore quelques innocences !

 draleuq , le 27/05/2009 à 23h22

Pour répondre à tes interrogations, Marcel :

Le frère de finipe, c'est moi, et il se trouve que je suis également un peu écorché vif et que je me suis emporté contre les errances de Marcoroz (voir aussi le sujet sur l'intifada si tu veux tout suivre).

J'ai beaucoup apprécié ton intervention, qui prouve qu'on peut être un sympathisant d'Israël tout en restant nuancé, j'en connais un qui devrait en prendre de la graine.

Et pour le pseudo, c'est tout simplement que je fais une profession en contact avec un très large public et que je ne veux pas que ce que j'écris en privé interfère avec ma vie professionnelle.

 Marcel martin, le 28/05/2009 à 08h21

Pour tout dire, je répond un peu vite.
Donc après relecture des textes des intervenants, et des autres blogs, j'avais (enfin) compris que tu étais le frère de Finipe.
Merci pour tes réponses.
Je suis allé hier lire le sujet sur l'intifada.
Je pense que Marcoroz écrit avec ses tripes, très vite, il ne nuance pas, à nous d'avoir notre lecture de ses textes.
Il a au moins le mérite de dire ce qu'il pense à chaud.
Je découvre vos blogs, très intéressants, vous êtes bien informés.
Ces blogs restent destinés à des personnes sensibilisées et instruites des sujets traité.
Ta réponse hier sur le blog de Bayard m'a offert une bonne rigolade!!!

 Marcel martin, le 28/05/2009 à 08h22

traités (les sujets) avec un s

 Marcoroz , le 28/05/2009 à 16h56

Marcel,
Ce que je pense "à chaud", en l'occurrence, je le pense également "à froid". Je ne renie pas une seule phrase de tout ce que j'ai pu écrire sur Israël, sur les Juifs et sur le monde arabo-musulman depuis la première fois où j'ai abordé ces sujets sur mon blog.

 draleuq , le 28/05/2009 à 17h56

N'empêche, avec tout ça, il a pété, que dis-je, pulvérisé son record de comm sur un même post, le p'tit finipe :-))

 Marcel martin, le 28/05/2009 à 17h58

Bonjour Marcoroz,
Je crois que je l'avais bien compris comme cela!
C'est tout à votre honneur, il me fallait écrire:
"Il a le mérite de dire ce qu'il pense tout haut".
Je ne veux pas polémiquer, je respecte le message que vous faite passer étant en accord avec le fond.
Marcel

 Marcel martin, le 28/05/2009 à 18h05

Bonjour Draleuq,
Je suis un bipède français tout à fait ordinaire, avec les idées que l'on a à mon âge, donc avec une expérience de la vie qui vaut bien celle de tout individu similaire.
Par contre si vous souhaitez des sujets dits sensible qui engage le débat? Ce n'est pas ce qui manque!
C'est la première fois que je pratiquais les blogs.
Espérons que l'on nous laissera encore cette possibilité de parler de ces sujets sensibles.

 rey, le 30/09/2010 à 17h28

comment s appelait les deux motards de l escorte svp

 zyeuxouverts, le 28/04/2013 à 17h27

Si ahurissant que cela puisse paraître, Jean-Marie Bastien-Thiry n'a JAMAIS appartenu à l'OAS. A l'origine, en juin 1961, il avait contacté un homme politique du Comité des Douze (une émanation du Comité de Vincennes) afin de lui soumettre l'idée d'un bombe sous un tas de sable le long de la nationale 19, nationale qu'il utilisait régulièrement pour aller voir sa famille en Lorraine. C'est à partir de cette visite que cet homme politique, au nom du Comité, a confié à Manoury la mission pratique d'un attentat à la bombe . On sait que cet attentat a échoué.
Ce que l'on sait encore moins c'est que, entre le mois de Juin et l'attentat du 8 septembre, pour des raisons de haute politique, le Comité des Douze avait décidé d'annuler toute tentative d'attentat contre De Gaulle.
Cette décision d'annuler l'attentat a été communiquée directement à J.M. Bastien-Thiry, lequel l'a volontairement cachée à Manoury. Qui a continué à préparer un attentat qui ne devait plus avoir lieu!
On voit donc que le Lt-Colonel n'avait alors aucun rapport avec l'OAS.
C'est seulement pour le second attentat, celui du Petit- Clamart, que J.M. Bastien-Thiry s'est mis en rapport avec des hommes de l'OAS pour leur confier l'opération.

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